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One Forest Summit : à Libreville, la protection des forêts ne doit pas occulter les droits humains

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Réchauffement climatique : l’Afrique paie-t-elle pour l’Occident ?
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Le rendez-vous qui s’est tenu les 1er et 2 mars au Gabon ne devait pas focaliser les solutions sur la protection stricte des espaces et des ressources naturelles, écrivent deux chercheurs.

Le One Forest Summit, qui s’est tenu les jeudi 1er mars et le vendredi 2 à Libreville a réuni nombre de décideurs autour de la préservation des forêts, en particulier en Afrique centrale. Le risque reste pourtant élevé que les solutions proposées répètent les erreurs du passé, en se focalisant sur la protection stricte des espaces et des ressources naturelles.

D’autres voies existent, qui mettent les populations rurales au cœur de la protection des forêts. En particulier en matière de gestion de la faune, après des décennies de politiques de conservation qui les ont marginalisées.

Comment doubler la superficie des forêts tropicales protégées sans répéter les erreurs du passé ?

Le monde au chevet des forêts tropicales

L’événement a l’ambition d’être un moment clé pour renforcer l’action climatique et la protection de la biodiversité des forêts tropicales. Ces dernières stockent en effet plus du quart du carbone terrestre, et en absorbent annuellement plus de 2,4 milliards de tonnes.

Mais elles ne font pas que stocker du carbone : elles rejettent aussi de l’oxygène, régulent les précipitations, protègent les sols et les bassins versants. Elles abritent également la moitié des espèces de plantes et d’animaux connus, bien qu’elles couvrent moins de 10 % des terres émergées.

Enfin, elles sont le lieu de vie de près de 700 millions de personnes dont les modes de vie, l’alimentation et les revenus sont fortement dépendants des ressources qu’elles produisent.

Dans le sillon de la COP15

Le One Forest Summit fait suite à la 15e réunion de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique à Montréal.

Près de 200 pays y ont adopté, en décembre 2022, un nouveau cadre mondial pour la biodiversité, l’accord de Kunming-Montréal.

Parmi les ambitions les plus remarquables figure notamment l’objectif de protéger 30 % des espaces terrestres et marins de la planète d’ici 2030. Les pays signataires se sont également engagés à promouvoir une gestion et une utilisation durables des espèces sauvages, offrant ainsi des avantages sociaux, économiques et environnementaux aux populations qui en dépendent.

paysage de forêt tropicale
Les forêts tropicales sont apparues il y a près de 390 millions d’années.
Cirad, Fourni par l’auteur

Second poumon forestier de la planète

En Afrique centrale, les forêts tropicales du bassin du Congo sont considérées comme le second poumon forestier de la planète après l’Amazonie, et s’avèrent d’intérêt stratégique pour la régulation du climat et la protection de la biodiversité. Dans le bassin du Congo, où les aires protégées couvrent déjà 15 % du territoire, atteindre les objectifs de l’accord de Kunming-Montréal revient à doubler la superficie sous protection.

Souvenons-nous cependant que la création des aires protégées en Afrique centrale dès le début du XXe siècle a souvent été source de conflits avec les populations locales. L’absence de consentement préalable, l’expulsion des terroirs ancestraux et l’interdiction d’utiliser les ressources naturelles ont conduit à marginaliser les habitants des forêts d’Afrique centrale.

Aujourd’hui dans cette région, moins de 1 % des aires protégées sont gérées entièrement par les communautés, et plus de 70 % des aires protégées excluent toute forme d’utilisation durable de la biodiversité.

L’exemple le plus parlant est celui de la faune sauvage, qui constitue une source vitale de nourriture, de revenus et d’identité culturelle pour les peuples autochtones et les communautés locales.

Une approche répressive inefficace

La quantité de viandes sauvages consommée annuellement par les populations rurales et urbaines en Afrique centrale s’élève à plus de 4 millions de tonnes, soit l’équivalent de la moitié de la production bovine européenne.

Depuis quelques décennies, les effets combinés de l’accroissement démographique, de la conversion des habitats naturels et du manque de responsabilisation des communautés rurales entraînent une diminution inquiétante des populations animales et une augmentation des conflits homme-faune. De plus, certaines espèces ciblées par la chasse sont potentiellement porteuses de maladies transmissibles à l’homme ou aux animaux domestiques.

Face à ce constat, des campagnes d’information internationales ont alerté le grand public sur la « crise de la viande de brousse ». En réaction, des approches principalement répressives de la chasse ont été mises en œuvre, assimilant la chasse villageoise à la criminalité faunique et cantonnant le chasseur villageois dans un rôle de braconnier.

Ces mesures, qui ont mobilisé beaucoup d’efforts et de fonds, n’ont malheureusement pas permis d’endiguer l’érosion de la faune. Et pour cause, elles ciblent davantage les symptômes que la cause du problème.

Un changement de paradigme indispensable

L’extension de la surface sous protection en Afrique centrale de 15 à 30 % ne doit pas se faire en répétant les erreurs du passé. En particulier, interdire aux communautés l’usage de la faune sauvage serait voué à l’échec, compte tenu de la dépendance forte à cette ressource, mais aussi contraire aux engagements de l’accord de Kunming-Montréal de maintenir les avantages sociaux, économiques et environnementaux fournis aux communautés par les forêts tropicales.

Des approches plus inclusives, plaçant les communautés rurales en première ligne de la conservation de la faune sont à rechercher. Une piste actuellement très peu explorée en Afrique centrale est celle de la conservation par l’utilisation durable de la faune sauvage.

Depuis 2017, le programme de gestion durable de la faune ou Programme SWM (Sustainable Wildlife Management), principalement financé par l’Union européenne, facilite l’émergence de modèles collaboratifs et adaptatifs de gestion durable de la faune sauvage par et pour les communautés rurales et les peuples autochtones.

Rendre la gestion de la faune aux communautés

En zones urbaines et périurbaines, où l’offre en viandes domestiques existe, le programme promeut l’élevage d’espèces à cycle court comme le poulet, et déploie des campagnes de communication visant à détourner les consommateurs des viandes sauvages.

Dans les zones forestières reculées, peu propices à l’élevage, le Programme SWM met en place une chasse durable des espèces sauvages résilientes, pour promouvoir simultanément la conservation de la biodiversité, la sécurité alimentaire et économique des communautés et la maîtrise des risques sanitaires. L’hypothèse qui sous-tend ce modèle est que la gestion de la faune sauvage croît en efficacité si les utilisateurs locaux sont en mesure de la maîtriser et d’en profiter.

Ce modèle implique un transfert des droits, des obligations et des avantages de la gestion de la faune sauvage aux communautés locales. Pour cela, le Programme SWM travaille aussi avec les autorités nationales pour améliorer les cadres légaux et réglementaires qui encadrent la gestion de la faune et qui ont souvent peu évolué depuis la période coloniale.

Au Gabon, vers une chasse villageoise durable

Au Gabon, le programme SWM et ses partenaires nationaux collaborent avec 10 communautés villageoises (300 chasseurs sur 1500 km2) pour établir un système de chasse villageoise durable.

Les communautés visent une gestion durable de la chasse villageoise au Gabon – #SWMProgramme. Source : Food and Agriculture Organization of the United Nations, 7 février 2022.

Pour ce faire, le programme facilite le dialogue entre l’administration gabonaise et les communautés autour d’un projet commun : la dévolution des droits sur la faune aux communautés, en échange de garanties que le prélèvement de chasse soit durable. Le rôle des organismes de recherche nationaux et internationaux est à cet égard très important pour construire avec les communautés locales des outils d’aide à la décision en matière de gestion de la faune et permettre à l’administration d’évaluer la durabilité de la chasse.

L’ambition est à terme de développer au Gabon des filières de viandes sauvages légales, durables et saines, capables d’approvisionner les centres urbains de proximité avec des produits locaux et dont la provenance est connue. Ces filières formelles fournissent en outre un cadre solide pour monter des systèmes de surveillance des maladies transmises par les viandes sauvages permettant de détecter l’émergence d’épidémies et de réagir rapidement pour les endiguer.

Abandonner les vieilles recettes

D’ici à 2050, les projections démographiques anticipent un doublement de la population en Afrique centrale. Cette situation va exacerber les défis alimentaires, sanitaires et de conservation et contraindre les sociétés africaines à s’adapter. Les politiques actuelles doivent anticiper dès à présent ces changements de société sans marginaliser les populations rurales.

Préparer les communautés et administrations à affronter ces changements requiert de générer dès à présent le capital humain nécessaire et de promouvoir davantage la justice sociale.

Les objectifs de l’accord de Kunming-Montréal sont donc une opportunité de préparer cet avenir en changeant de paradigme. Le One Forest Summit de mars, s’il ne se contente pas d’appliquer les vieilles recettes, pourrait effectivement être un moment décisif pour construire une nouvelle donne de la préservation de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique, qui mette les populations locales au cœur du dispositif.The Conversation

Daniel Cornélis, Chercheur en écologie de la faune sauvage, Cirad and Hadrien P.A. Vanthomme, Researcher in natural resources and landscape management, Cirad

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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