L’ancien président des Etats-Unis, Barack Obama, et la NBA ont signé un accord de partenariat. Obama profitera de la NBA Africa pour promouvoir les activités de sa fondation… et des Etats-Unis.
La National Basketball Association (NBA), qui organise le championnat américain de basket-ball, mais également la Ligue africaine de basket-ball (BAL), a annoncé un partenariat avec Barack Obama. L’ancien président américain s’est associé, comme il l’avait promis en 2019, avec la NBA. Mais ce partenariat concernera uniquement la branche africaine de la NBA. Les trois parties devraient sortir gagnantes de cet accord.
D’un côté, l’ancien président américain a toujours mis en avant le rôle du basket-ball dans la « promotion des opportunités, du bien-être, de l’égalité et de l’autonomisation à travers le continent ». Barack Obama, connu pour son amour pour ce sport, compte profiter de ce partenariat pour promouvoir les activités de sa fondation pour la jeunesse et l’égalité des genres en Afrique, l’Obama Foundation.
Mais ce partenariat a une dimension politique non négligeable : la NBA compte sur Barack Obama pour donner une bonne image des Etats-Unis sur le continent. L’ancien pensionnaire de la Maison-Blanche, quant à lui, est un ami de l’actuel président Joe Biden. Et le basket-ball est indéniablement un outil de diplomatie important. « La NBA a toujours été une grande ambassadrice pour les Etats-Unis, utilisant le basket pour créer des liens plus profonds à travers le monde », a indiqué l’association de basket, tandis que Barack Obama estime que, « en Afrique, le basket-ball a le pouvoir de promouvoir de plus grandes chances, une meilleure égalité et la prise de responsabilités ».
Today @BarackObama joins NBA Africa as a strategic partner. https://t.co/qD5nxSZsbP pic.twitter.com/zkfFXlxwej
— NBA Africa (@NBA_Africa) July 27, 2021
La BAL, l’antichambre de la NBA ?
Economiquement, l’image de Barack Obama doit également servir à faire la promotion de la NBA en Afrique mais également de sa filiale continentale, la BAL, sur les autres continents. Il s’agit aussi d’une opportunité pour attirer des sponsors pour les équipes africaines, ainsi que des investisseurs pour les centres de formation et les infrastructures sportives.
La NBA a investi des millions de dollars dans la BAL, non pas parce qu’elle est philanthrope. Après une première édition de ce championnat, qui s’est terminé début juillet à Kigali avec la victoire de Zamalek, la NBA espère faire de la BAL son antichambre : une sorte de centre de détection des talents qui pourront, plus tard, rejoindre les équipes américaines. La NBA ne se s’est d’ailleurs pas interposée à la participation de ses plus grandes stars lors des matchs internationaux contre les équipes nationales africaines.
En tout, seuls 14 joueurs africains ont foulé les parquets américains cette saison. Parmi eux, Giannis Antetokounmpo, désigné meilleur joueur de la Ligue en 2019 et 2020, a la nationalité grecque depuis ses 18 ans, mais il est fils d’immigrés nigérians. Les Africains sont encore peu nombreux en NBA, mais leur nombre ne cesse d’augmenter ces dernières années. Le Nigéria est le principal pays pourvoyeur de stars africaines du basket : l’équipe des D-Tigers accueille huit stars de la NBA dans ses rangs.