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Maxime Mokom, le Centrafricain jugé à la Cour Pénale Internationale

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Maxime Mokom, le Centrafricain jugé à la Cour Pénale Internationale
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Maxime Mokom est un homme ordinaire qui reflète une vision particulière de la société centrafricaine, celle qui exclut des concitoyens sous prétexte qu’ils ne sont pas de « vrais Centrafricains », écrit Gino Vlavonou.

La République centrafricaine (RCA) a sombré dans le conflit en 2013 lorsque les rebelles de la Séléka ont destitué le président de l’époque, François Bozizé.

Ces rebelles prétendaient défendre le bien-fondé des griefs que les communautés du nord-est du pays formulaient depuis des années, à savoir une aspiration au développement et à une inclusion dans le système politique national.

Dans les mois qui ont suivi le coup d’État, des groupes d’autodéfense se sont formés, certains ayant des liens avec le président déchu, Bozizé, affirmant vouloir défendre les « vrais Centrafricains ».

Lors de mon voyage pour des recherches sur le terrain en 2017, j’ai mené des entretiens avec plusieurs leaders et combattants anti-balaka à Bangui et à Yaloké. Je voulais comprendre leurs motivations ainsi que leur utilisation de la thématique des « vrais Centrafricains ».

J’ai découvert que cette expression était couramment utilisée dans les zones rurales et urbaines, et parmi les élites et les gens ordinaires. Toute personne ne correspondant pas à cette description était considérée comme un « étranger », un mot utilisé pour cibler les musulmans et les autres ethnies.

Maxime Mokom faisait partie des leaders anti-balaka que j’avais pu rencontrer. À la mi-mars 2022, il a été arrêté au Tchad et transféré à la Cour pénale internationale. Il est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis entre 2013 et 2014.

J’habitais non loin de sa maison, dans un quartier où il était bien connu de tous ; il était alors marié et avait des enfants. Nous nous sommes rencontrés quelquefois pour discuter du mouvement anti-balaka, de ses actions et de son point de vue sur la politique.
Mokom occupait alors un poste important en RCA ; il était également notoirement connu comme le neveu de l’ancien président Bozizé.

Mais qui est-il vraiment ? La réponse à cette question et la réflexion sur le contexte du mouvement qu’il a fini par coordonner, permettront de clarifier l’objet de son procès prévu dans les mois à venir.

Le contexte politique

Tout d’abord, le contexte politique.

Après avoir perdu le pouvoir en 2014, la Séléka s’est scindée en plusieurs groupes armés aux capacités militaires diverses.

Les anti-balaka se sont regroupés autour de leaders comme Patrice Nagaïssona et Mokom, mais aussi d’autres comme Alfred Yekatom.

Entre 2014 et 2016, les combattants anti-balaka se sont opposés aux groupes de la Séléka pour le contrôle des routes et des villages dans la province de Nana-Grebizi. Les anti-balaka ont également cherché à exercer des représailles à l’encontre de la Séléka et des musulmans centrafricains. Les civils étaient pris entre deux feux. Au fil du temps, les combattants anti-balaka ont attaqué tous ceux qu’ils rencontraient : beaucoup ont été tués et violés. Mokom était l’un de leurs chefs.

Yekatom a été arrêté en octobre 2018 en RCA et il comparaît présentement devant la CPI. Il fait face à des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, de 2013 à 2014.

Ngaïssona a été arrêté en décembre 2018 en France. Lui aussi est jugé à la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

L’arrestation de Mokom est la plus récente. La nouvelle de son arrestation a créé la surprise parce que le mandat a été tenu secret et en raison des négociations parallèles menées avec les groupes armés qui sont toujours en cours sous l’égide de l’Angola. La question est de savoir si cette arrestation va compliquer un processus de paix au point mort.

Mais son arrestation vient s’ajouter à la liste des coordonnateurs importants qui vont devoir faire face à la justice. Compte tenu de la longue période d’impunité en RCA, le fait que plusieurs chefs de groupes armés soient jugés est une évolution positive. C’est un signal fort que la justice pourrait être rendue.

Ces deux dernières années, l’actuel président Faustin Archange Touadéra s’est positionné comme promoteur de la paix en envoyant constamment des messages dans ce sens. Le fait que ces chefs de groupes armés soient jugés joue certainement en sa faveur en ce sens qu’il peut revendiquer qu’il est contre l’impunité avec des preuves à l’appui.

En même temps, il a renforcé, par divers moyens, son positionnement militaire comme solution au conflit. Il a, par exemple, sollicité la participation de sociétés militaires privées russes, ainsi que de bataillons rwandais. Il soutient également d’anciens rebelles qu’il juge utiles.

Le conflit qui s’est déclenché en 2013 n’a eu de cesse d’évoluer à bien des égards même si le gouvernement et ses partisants ont pris le dessus. De manière générale, les groupes armés subissent une pression énorme, mais ils ne sont pas totalement vaincus.

L’ascension et la chute de Mokom

Le terme « anti-balaka » a deux significations répandues : anti-balaka et anti-balle-AK (47). Balaka signifie machette en sango. Les combattants prétendent donc pouvoir résister à un coup de machette. Parallèlement, il peut signifier « anti-Balle-AK-47 » c’est-à-dire que ces derniers sont aussi capables de résister aux balles que les combattants de la Séléka utilisent : ils sont blindés.

Mokom était un ancien agent de sécurité du régime de Bozizé et, au moment de notre rencontre, il menait des activités pastorales. Il avait fait construire dans l’enceinte de sa maison une église que ses fidèles fréquentaient.

Lors de nos entretiens, Mokom s’était empressé d’affirmer qu’il n’était pas un neveu direct de Bozizé. C’est une affirmation que je n’ai pas pu vérifier.

Il avait déclaré qu’il s’était engagé dans les anti-balaka parce que l’État était absent. Selon lui, l’armée officielle (les Forces armées centrafricaines-FACA) s’est désintégrée, lorsque les rebelles de la Séléka ont pris le pouvoir en 2013 ; il avait alors cherché refuge dans un pays voisin.

Il existe, en effet, des rapports faisant état de plusieurs violations des droits de l’homme lorsqu’ils avaient pris le pouvoir et attestant que la population vivait dans la peur.

À partir de là, il a commencé à organiser la résistance avec quelques groupes d’amis, ce qui a marqué le début de son engagement en tant que chef de groupe armé.

En 2017, lorsque nous nous sommes rencontrés, Mokom était toujours considéré comme l’un des partisans de la ligne dure du mouvement anti-balaka. Il était toujours aussi virulent, demandant à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) de « chasser les mercenaires étrangers » du pays.

À l’entendre, l’ONU avait échoué à remplir son mandat de protection des civils et les groupes armés continuaient de décimer la population.

Mokom était toujours soutenu par d’autres combattants anti-balaka que j’avais rencontrés en périphérie de Bangui. Suivant leur raisonnement, contrairement à d’autres factions des anti-balaka, Mokom n’avait pas essayé de les transformer en un parti politique.

Très tôt, Ngaïssona avait essayé de transformer sa faction anti-balaka en parti politique, tout comme un autre leader moins connu, Sébastien Wénézoui, a tenté de transformer sa faction en parti politique.

À l’époque, ces dirigeants préparaient les élections et tentaient de tirer avantage de leur rôle dans le mouvement anti-balaka. Mokom n’a, toutefois, pas cherché à gagner des voix sur le plan électoral. Pour ses partisans, c’était la preuve qu’il était attaché à la cause des anti-balaka, à savoir défendre les Centrafricains plutôt que d’essayer d’exploiter leurs griefs, comme l’avaient fait d’autres membres de l’élite.

En 2019, après la signature de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), l’actuel accord de paix signé entre le gouvernement et les groupes armés, Mokom avait rejoint le gouvernement de Touadéra en tant que ministre chargé du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion. Cependant, les relations étaient tendues entre les deux hommes.

En décembre 2020, Mokom avait rejoint la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) dirigée par Bozizé, afin de chasser Touadéra du pouvoir. La tentative de cette coalition de prendre le pouvoir a été infructueuse.

La suite des événements

Hormis son travail en tant qu’agent de sécurité, Mokom est devenu le reflet d’une vision particulière de la société centrafricaine, une vision qui pouvait exclure d’autres concitoyens sous prétexte qu’ils ne sont pas de « vrais Centrafricains ». Derrière cela se cachait la recherche d’une pureté irréalisable.

Comme le diraient certains Centrafricains, les anti-balaka sont un mouvement. Beaucoup de jeunes ont rejoint les anti-balaka pour plusieurs raisons, comme la protection de leurs quartiers face à une armée qui les a abandonnés et en l’absence d’institutions de sécurité pour protéger les civils. La thématique du « vrai Centrafricain » les a unis.

Cela met en lumière le fait que les groupes d’autodéfense anti-balaka ne se réduisent pas aux dirigeants jugés par la CPI, et le fait que les anti-balaka étaient un vaste mouvement fera partie de l’enjeu de ce procès.


Gino Vlavonou, Peace and Securty Specialist, L’Université d’Ottawa/University of Ottawa

This article is republished from The Conversation under a Creative Commons license. Read the original article.

Tags: a la unePolitique

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