Depuis juin, Mohamed Ould Abdelaziz est écroué. S’il a été placé dans une villa, ses conditions de détention sont strictes. L’ex-président mauritanien a fait un malaise et est désormais hospitalisé.
Inculpé en mars — il est notamment accusé de corruption, de blanchiment d’argent, d’enrichissement illicite ou encore de dilapidation de biens publics —, l’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, avait été également accusé de faire obstruction au déroulement de la justice, de ne pas avoir respecté les mesures de son contrôle judiciaire et de troubles à l’ordre public.
En effet, Mohamed Ould Abdelaziz ne semblait pas vraiment enclin à collaborer avec le commissariat spécial chargé des crimes économiques. Si bien que, le 22 juin, l’ancien président de Mauritanie a été placé sous mandat de dépôt.
Sa détention préventive, Mohamed Ould Abdelaziz l’a passée à Nouakchott. Pour l’ancien président, les autorités ont transformé une villa, située dans le complexe de l’école de police, en prison, grâce à un tour de passe-passe : un arrêté ministériel qui a permis à Mohamed Ould Abdelaziz de ne pas être envoyé dans une prison. L’objectif était alors de l’empêcher de contracter la Covid-19.
Hospitalisé après un AVC
Mais depuis plusieurs jours, les conditions de l’ex-chef de l’Etat semblent s’être détériorées. Bien qu’il était auparavant autorisé à recevoir des visites quotidiennement — sauf le week-end —, l’ancien président était interdit de promenades. Depuis une semaine, il a désormais le droit de sortir une heure par jour pour marcher.
Mais le 28 décembre dernier, dans la soirée, Mohamed Ould Abdelaziz a été victime d’un accident vasculaire cérébral, selon ses proches, qui affirment que les autorités ont mis près de trois heures à le transporter vers l’hôpital militaire. Selon Jeune Afrique, « Aziz » est « conscient », mais « extrêmement affaibli ».
Malgré son état, il est toujours placé sous la protection de la police. Que craignent les autorités ? Depuis plusieurs semaines, des caméras de surveillance avaient été installées dans sa cellule. Depuis qu’il est à l’hôpital, ce sont des véhicules blindés qui stationnent devant le bâtiment. La chambre de l’ancien chef de l’Etat est bien gardée par les policiers.