Hier, le nouveau président libérien a prêté serment. Depuis son élection en fin d’année dernière, la transition se passe de façon pacifique.
C’était en novembre dernier. George Weah, président sortant du Liberia, était salué par la communauté internationale pour avoir accepté sa défaite à l’élection présidentielle. Il avait, dans la foulée du scrutin, passé un coup de téléphone à son successeur, Joseph Boakaï, pour le féliciter. Au sein même de ce petit pays, les commentateurs restaient admiratifs d’un tel geste. « Il n’est pas normal qu’un président reconnaisse sa défaite dans notre région, indiquait alors le secrétaire général de la plateforme de défense des droits de l’homme du Liberia. Étant donné que l’élection était serrée et que le président a reconnu sa défaite, je pense que c’est louable ».
Plus qu’être un exemple pour le continent, où certaines élections présidentielles se passent de la même façon, le Liberia est avant tout en train de guérir de ses blessures. Le pays a en effet traversé deux guerres civiles successives, entre 1989 et 2003. Des centaines de milliers de morts plus tard, personne n’imaginait que les tensions électorales seraient si rapidement apaisées.
Et au-delà de la transition pacifique, c’est l’élection qui a marqué l’esprit des observateurs. Depuis le début des années 2000, « nous avons eu des élections successives depuis la fin de la guerre civile et ces élections n’ont été marquées par aucune forme de fraude ou de truquage », résume le membre de l’ONG.
Et ce lundi, le président Joseph Boakaï a fini par prêter serment. Pendant six ans, il dirigera le Liberia. Plusieurs chefs d’État, notamment des pays voisins, ont assisté à la cérémonie. Reste désormais à savoir comment le nouveau président dirigera le pays : fatigué et obligé de marquer des pauses lors de son discours, Boakaï a promis de faire un premier bilan au bout de cent jours. George Weah, lui, a, dimanche, tenu à présenter son propre bilan. Il était présent à la cérémonie pour assurer la passation de pouvoirs.