Au Kenya, la police a arrêté Masten Milimo Wanjala, un tueur décrit comme « un vampire assoiffé de sang ». L’homme aurait tué au moins treize enfants.
La police du Kenya détient depuis mercredi le célèbre tueur en série surnommé le « vampire ». Ce dernier est accusé des meurtres de plusieurs jeunes adolescents. Masten Milimo Wanjala, qui n’a que 20 ans a avoué les meurtres de treize jeunes enfants âgés de 12 à 13 ans. La police a cependant des raisons de penser que ce chiffre est sous-évalué. Un à deux enfants avaient disparu, chaque jour, ces dernières semaines. Et le « vampire » pourrait bien ne pas être étranger à ces disparitions. L’accusé a lui-même admis avoir commis son premier meurtre en 2016, ce qui laisse présager un bilan plus important.
La Direction des enquêtes criminelles (DCI) de Nairobi a détaillé le mode opératoire du « vampire » en expliquant que « Wanjala a massacré ses victimes ». Des meurtres qui ont glacé le sang des policiers : « Il était impitoyable et tuait les jeunes qu’il kidnappait, parfois en suçant leur sang avant de les exécuter ». Une façon de tuer qui lui a donc valu son surnom. L’enquête avait débuté il y a cinq ans. Plusieurs victimes, d’âges similaires, avaient été retrouvées mortes et assassinées par le même mode opératoire. L’hypothèse d’un tueur en série avait alors été avancée par la police.
Masten Milimo Wanjala, the bloodthirsty vampire arrested earlier today is responsible for at least ten cold-blooded murders of innocent children, as our detectives have finally established. Wanjala single handedly pic.twitter.com/rYUlETa1cu
— DCI KENYA (@DCI_Kenya) July 14, 2021
En pleine pandémie, la criminalité a explosé
La première victime connue de Wanjala serait une jeune fille de 12 ans. Elle avait disparu en 2016 à Machakos, près de Nairobi. Depuis ce meurtre, sa méthode n’a pas changé : le « vampire » enlevait ses victimes, les droguait et les vidait de leur sang. Le serial killer jetait ensuite les cadavres dans les canalisations d’égout. La police a mis plusieurs années avant d’identifier le meurtrier. Selon le communiqué des forces de l’ordre, Wanjala avait même demandé une rançon pour l’une des victimes kidnappées.
S’il a avoué treize meurtres, Wanjala n’a toujours pas admis sa responsabilité dans la totalité des assassinats que lui reproche la police. De plus, certains corps de victimes du tueur en série n’ont pas encore été retrouvés. La polic fait état d’au moins 230 enfants kidnappés et disparus depuis cinq ans. Mais tous ne sont pas forcément imputés au « vampire ».
En effet, ces dernières années, le Kenya doit faire face à une résurgence des actes criminels. La police a supprimé des raccordements illégaux au réseau électrique de Nairobi pour tenter d’identifier plus facilement les criminels, dont la plupart des gangs se cachent dans des quartiers isolés.
Et la pandémie de la Covid-19 n’a pas arrangé la situation : depuis le début de la crise sanitaire, on fait état de plus de 310 000 crimes violents, rien que dans le canton de Nairobi. Une vague de criminalité qui inquiète, car l’Etat, déjà confronté à un système carcéral surchargé, a bien du mal à gérer la situation.
Triste ironie du sort, le groupe Canal+ va lancer, ce 19 juillet, la série « Crime et Justice Nairobi », qui suit le quotidien de la police judiciaire de la capitale kényane. Nairobi semble être devenu l’épicentre de la criminalité dans la région.
Masten Milimu Wanjala , 20 has confessed to kidnapping and slaughtering children in Nairobi and it's environs …some are linking this to witchcraft….. #Brekko.
Mtaani how do we ensure watoi wako safe..? Security tips ni kama gani? @GhettoRadio895 .. Tuchanuane.. pic.twitter.com/Cal2Krtr7Q— Wairimu's Daughter (@Elishifa) July 15, 2021