Le boxeur ghanéen Samuel Takyi s’est qualifié pour les demi-finales des Jeux Olympiques de Tokyo en catégorie poids plumes. Il assure ainsi au Ghana sa première médaille depuis les JO de Barcelone en 1992.
Un jeune boxeur ghanéen de 20 ans, Samuel Takyi, ramènera à Accra une médaille olympique pour son pays, après près de trois décennies de disette. En 1992, lors des Jeux de Barcelone, en Espagne, l’équipe de football du Ghana avait remporté le bronze. Depuis, plus aucun podium ! Le Ghana peut donc féliciter Samuel Takyi, qui a remporté une victoire décisive en quarts de finale de ces JO de Tokyo, contre le Colombien David Ceiber Avila, qui l’assure d’une médaille, puisqu’il n’y a pas de « petite finale » en boxe. Reste à savoir de quelle couleur sera la breloque.
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Le jeune Samuel Takyi affrontera, mardi prochain, l’un des meilleurs boxeurs au monde, l’Américain Duke Ragan. La seconde demi-finale opposera le Cubain Azaro Alvarez au Russe Albert Batyrgaziev. Si Takyi gagne son combat, il peut donc espérer l’or. Le boxeur a l’avantage d’être plus jeune que les autres compétiteurs. Mais Duke Ragan a une certaine expérience. Lors de son entrée en lice à Tokyo, l’Américain s’était qualifié de justesse, après une décision contestable des juges. Takyi devra donc se méfier.
Samuel Takyi is the first Olympic medallist from #GHA since 1992! Congratulations!#Boxing pic.twitter.com/U2bsrrLtza
— Olympics (@Olympics) August 1, 2021
Samuel Takyi assure au continent africain sa onzième médaille lors de ces Jeux Olympiques de Tokyo. Le bilan africain est pour le moment assez mitigé. Les épreuves d’athlétisme féminin, lors desquelles était attendue l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou, n’ont finalement pas donné lieu à des exploits. Quant au tournoi de football masculin, malgré la présence de trois équipes africaines en quarts de finales, aucune ne s’est qualifiée pour la suite.
Il reste cependant deux journées d’athlétisme pour que les athlètes africains brillent. Avec le meilleur pour la fin : le sprint hommes, le marathon femmes et certaines épreuves de saut et de jet. Le handball est également autre chance de médaille africaine : l’Egypte s’est qualifiée pour les quarts de finales, et l’Angola pourrait suivre.
Des médailles, des records et une jeunesse africaine en or
Autre bonne surprise de ces JO : l’Ethiopien Selemon Barega, 21 ans, a remporté la médaille d’or du 10 000 mètres. Derrière lui, on retrouve l’ex-détenteur du record, l’Ougandais Joshua Cheptegei, suivi par son compatriote Jacob Kiplimo. La course du 10 000 mètres a donc été largement dominée par l’Afrique : on compte six Africains dans le top 10 !
Sur les sprints, malgré l’échec de la favorite, l’Ivoirienne Ta Lou, cinq participantes africaines ont pulvérisé leurs propres records. L’Ivoirienne Murielle Ahouré, et les Nigérianes Nzubechi Nwokocha et Blessing Okagbare ont toutes réalisé des temps exceptionnels. Plus tôt, la nageuse sud-africaine Tatjana Shoenmaker a remporté l’argent lors du 100 mètres brasse, après une médaille d’or agrémentée d’un record lors du 200 mètres. Pour le moment, Shoenmaker est la seule athlète africaine à remporter deux médailles lors de ces JO.
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Avec onze médailles olympiques pour ces JO de Tokyo, l’Afrique peut encore espérer remporter une trentaine d’épreuves supplémentaires. Cependant, ces Jeux nous auront montré une génération talentueuse : la quasi-totalité des champions africains des ces JO sont jeunes. De quoi espérer des résultats probants lors des prochaines Olympiades.
That's Incredible! #RSA Tatjana Shoenmaker set a new World Record touching home in 2:18.95!
Congratulations to the new Olympic Champion of the 200m Breast #swimming pic.twitter.com/eibECdJ68h— FINA (@fina1908) July 30, 2021