L’avocat de Sylvia et Noureddin Bongo affirment que l’ancienne Premier dame du Gabon et son fils sont maltraités en prison.
L’ancienne Première dame, épouse du président déchu Ali Bongo, et leur fils Noureddin Bongo ont-ils été torturés lors de leur détention ? C’est en tout cas ce qu’affirme l’avocat de Sylvia et Noureddin Bongo, Me François Zimeray, qui assure qu’« ils ont subi des actes de torture dont j’ai la liste et qui sont inacceptables ! ». Selon lui, les deux individus auraient et continueraient de subir « des traitements cruels, inhumains et dégradants ».
Pour François Zimeray, de nombreuses conventions des droits de l’homme, dont le Gabon est signataire, auraient été violées et demande le respect de « la présomption d’innocence », de « leur intégrité », et de « la dignité humaine ».
De quoi parle exactement l’avocat ? Pour le moment, il n’a pas détaillé les traitements dont il parle. De quoi laisser penser à une simple stratégie censée permettre de remettre au goût du jour le sujet de Sylvia et Noureddin Bongo, dont on parle peu ces derniers temps alors qu’ils sont en détention depuis le coup d’Etat post-électoral. La justice gabonaise affirme d’ailleurs, en off, que l’ex-Première dame et son fils sont traités de façon normale.
Actuellement, les deux détenus sont isolés, et leurs proches ne peuvent pas leur rendre visite en prison. Ce que les avocats déplorent. Mais du côté du pouvoir en place, on assure que l’ex-Première dame est, au contraire, bien traitée. Si elle n’a pu recevoir la visite de ses proches, elle a cependant pu rencontrer des représentants de l’ambassade de France, du fait de sa double nationalité.
Du côté de Noureddin Bongo, en revanche, le flou demeure quant à ses conditions de détention. Isolé, le fils du couple Bongo ne bénéficie pas du luxe relatif de sa mère. Mais les sources judiciaires assurent qu’aucun mauvais traitement n’est à déplorer. Des demandes de libération conditionnelle ont été faites, mais aucune n’a, pour le moment, abouti.