Sans visa Schengen et bientôt sans passeport valable, Guillaume Soro ne pourra bientôt plus voyager librement. Condamné en Côte d’Ivoire, dans quel pays l’ex-Premier ministre ivoirien trouvera-t-il refuge ?
Très actif à l’international, Guillaume Soro a-t-il encore un avenir en Europe ? Ces dernières années, on a pu apercevoir l’ancien Premier ministre ivoirien à Paris, à Bruxelles, à Madrid, mais également en Suisse ou encore à Chypre. Mais en cette année 2023, Soro devrait perdre son droit de voyager au sein de l’Union européenne : son passeport ivoirien arrive à terme, tout comme son visa Schengen. Or, avec ses différentes condamnations en Côte d’Ivoire, Abidjan ne devrait pas renouveler le passeport de l’homme qu’elle recherche et que le président Ouattara rêve de voir derrière les barreaux.
Reste donc à savoir ce que fera Guillaume Soro après 2023. Africa Intelligence affirme que les services de sécurité ivoiriens suivent avec attention les mouvements de l’opposant en exil. Soro aurait été aperçu aux Émirats arabes unis, à Dubaï. Il serait en ce moment à Chypre. Du côté de Paris, on ne souhaite plus que l’ancien Premier ministre ivoirien traîne sur le sol français : si Soro n’a pas été extradé vers Abidjan, l’entourage d’Emmanuel Macron n’a pas apprécié les appels à la désobéissance civile lancés par l’ex-Premier ministre en novembre 2020 depuis la France.
De Paris à Lomé ?
Que va-t-il advenir de Guillaume Soro, sans visa Schengen ? L’ancien Premier ministre cherche actuellement plusieurs types de relais. Les premiers sont financiers : Soro cherche des mécènes pour poursuivre son combat politique. Mais les autres relais que cherche Soro sont politiques. L’homme, condamné pour atteinte à la sûreté de l’État en Côte d’Ivoire, doit trouver une base arrière. La France n’étant plus disposée à l’accueillir, Soro cherche désormais ailleurs.
Depuis un mois maintenant, Guillaume Soro n’a plus de visa. Mais son statut lui confère encore le droit de bouger assez librement. Reste que, lors que son document de voyage expirera, il aura de plus en plus de mal à passer les frontières sans visa ni passeport. Soro ne devrait plus disposer ni de passeports diplomatiques ni d’un passeport ordinaire valables.
Un solution pourrait donc être de se replier dans un pays africain. Proche de Faure Gnassingbé, le Togo pourrait par exemple l’accueillir. Mais difficile d’imaginer le président togolais s’opposer à Ouattara, qu’il a aidé dans la crise des soldats ivoiriens emprisonnés au Mali. Soro peut également viser les pays comme le Mali ou le Burkina Faso.