Succès Masra entretient le mystère sur sa candidature à la présidentielle tchadienne. Qu’il se présente ou non, le chef du gouvernement veut en tout cas jouer un rôle.
Les Tchadiens se préparent à se rendre aux urnes le 6 mai prochain pour élire leur prochain président.
La scène politique est concentrée sur l’investiture du président de transition, Mahamat Idriss Déby, qui avait pourtant promis de ne pas être candidat à la présidentielle. Mais c’est décidé, le fils du maréchal ira bien briguer sa propre succession. Il bénéficie du soutien d’une coalition regroupant plus de 200 partis, avec à sa tête le Mouvement patriotique du salut, fondé par son défunt père.
Dans ce contexte électoral tendu, le Premier ministre Succès Masra, actuellement en France, suscite l’attention quant à sa possible candidature à la présidentielle. Le Premier ministre a joué sa partition en trois étapes. Tout d’abord, au moment où Déby était désigné candidat, il affirmait qu’il n’était pas l’heure de penser à se présenter.
Ces derniers jours, Masra a préféré laisser planer le doute… Fin février, il indiquait : « La question de ma personne n’est pas importante (…) Je suis plus préoccupé par le collectif que par le personnel. Le choix d’être candidat ou pas, c’est un choix personnel et le moment viendra où nous en parlerons ». Mais avec son parti, Les Transformateurs, il assurait que « rien ne se fera sans nous ».
Masra semble en réalité décidé à se présenté. S’il conserve une part de mystère, ses intentions sont désormais claires : interrogé par RFI, il affirme que la Constitution ne lui interdit pas d’être candidat. Mais il réservera la primeur de sa décision au peuple tchadien dans les jours à venir, a-t-il poursuivi.
« Rien ne m’interdit d’être candidat », a insisté Succès Masra, qui a également précisé que rien ne l’obligerait à démissionner de son poste de Premier ministre s’il décidait de se présenter à l’élection présidentielle.