En octobre, les Libériens voteront pour leur président. Le sortant, George Weah, a quasiment officialisé sa candidature, ce lundi.
La politique, c’est parfois comme un match de football : même dans la difficulté, on espère toujours la victoire. Et ce n’est pas George Weah, connu pour être un battant, qui dira le contraire. Le président du Liberia est chahuté dans les médias locaux, surtout après sa longue absence loin du pays en fin d’année dernière. Le chef de l’État avait géré, depuis l’étranger, les affaires courantes du Liberia et avait même pris le luxe d’assister à la Coupe du monde de football, pour y voir son fils qui évoluait pour la sélection américaine.
En octobre, Weah saura s’il garde ou non la confiance de son peuple. Ses intentions étaient cependant encore floues sur son éventuelle participation à l’élection présidentielle. D’autant que, malgré sa popularité due à son statut d’ex-star du ballon rond, « Mister George » n’a pas vraiment brillé à la tête du pays : plus du quart de la population libérienne vit sous le seuil de pauvreté et les prix des denrées, notamment le riz, ont explosé.
L’ex-attaquant va devoir jouer la défense
Sur sa route, l’ancien footballeur retrouvera son adversaire de 2017 : Joseph Boakai, ancien vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf, sera sans aucun doute le candidat du Parti de l’unité. Il y a cinq ans, il avait réuni 38,46 % des suffrages. Autant dire que Weah aura du pain sur la planche pour remporter une seconde élection de suite.
Un George Weah qui vient d’ailleurs d’officialiser sa candidature. Ce lundi, il s’est adressé à ses futurs électeurs pour leur dire qu’il parlerai « sous peu » de sa candidature. Si le bilan est mitigé, Weah promet un deuxième mandat « riche en opportunités, un mandat pour la transformation, un mandat pour le développement » et pour « la consolidation ».
Weah ne veut pas lâcher un poste qu’il convoitait depuis 2005. À l’époque, il avait été battu par Ellen Johnson Sirleaf mais avait malgré tout participé au second tour, lors duquel il avait réuni 40,4% des suffrages. En 2011, il avait subi le même sort face à la même adversaire. 2023 sera charnière pour lui. Un front anti-Weah est en train de s’installer. Ses opposants critiquent son bilan et son inexpérience. L’ex-attaquant devra également jouer la défense. Une mission à laquelle il n’est pas forcément habitué…