Après avoir longtemps tergiversé, la France a été obligée de demander clairement au Rwanda d’arrêter de soutenir les rebelles du M23 en RDC.
Le 20 février 2024, la France a officiellement demandé au Rwanda de mettre fin à son soutien au groupe rebelle M23 et de retirer ses forces du territoire de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans un contexte de tensions accrues dans l’est de la RDC, notamment autour des zones de Goma et Saké, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa profonde inquiétude et a jugé inacceptables les violations de l’intégrité territoriale de la RDC. Le gouvernement français insiste sur l’arrêt immédiat des hostilités par le M23 et le retrait de ses forces, tout en appelant les forces armées de la RDC à ne plus collaborer avec les FDLR.
Cette position de la France se rapproche de celle adoptée par les États-Unis, qui avaient précédemment condamné l’intensification de la violence attribuée au M23 et demandé le retrait des troupes rwandaises, insistant également sur le danger que représentent les systèmes de missiles sol-air rwandais pour les civils, les forces de l’ONU et les travailleurs humanitaires. Cette condamnation fait suite à des manifestations à Kinshasa et Goma, où l’indifférence perçue de la communauté internationale a été largement critiquée.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis ont exhorté le Rwanda et la RDC à éviter une escalade vers un conflit ouvert, soulignant la nécessité d’une action internationale immédiate pour mettre fin aux combats et réduire les tensions. Bintou Keïta, représentante du secrétaire général de l’ONU en RDC, a mis en garde contre l’aggravation de la violence et le risque de propagation du conflit, notant des violations des droits humains et du droit international par le M23, y compris le recrutement forcé d’enfants et les enlèvements de civils.
La France a réitéré son appel au Rwanda pour qu’il cesse son soutien au M23 et a annoncé l’ajout de six membres du M23 et des FDLR à la liste des sanctions des Nations unies, signalant son engagement à soutenir les efforts de paix et le respect du droit international.