La République démocratique du Congo assure ne pas discuter avec Israël pour accueillir des Gazaouis appelés à émigrer de façon volontaire. Mais ne ferme pas la porte à l’Etat hébreu.
À peine élu, à peine au cœur d’une grosse polémique. Félix Tshisekedi serait-il en train de négocier avec Israël pour aider l’Etat hébreu dans son opération de colonisation ? Selon plusieurs médias, alors que des ministres du Likoud et de l’extrême droite, poussés par le Premier ministre israélien Netanyahu, tenteraient de négocier avec des pays pour que ces derniers accueillent des Palestiniens. Parmi les pays cités, la République démocratique du Congo (RDC) de Tshisekedi.
Israël est formel : la RDC s’est positionnée sur ce dossier. « Le Congo sera désireux d’accueillir des migrants et nous sommes en pourparlers avec d’autres », déclare à un journal israélien une source du cabinet de sécurité. Le Premier ministre israélien, lui-même, avait préalablement affirmé pendant une réunion au sein de son parti : « Notre problème est de trouver des pays qui sont désireux d’intégrer les Gazaouis et nous travaillons là-dessus ».
Les relations entre Kinshasa et Tel-Aviv sont au beau fixe. En septembre dernier, le président congolais avait annoncé, de concert avec le Premier ministre d’Israël, le transfert de l’ambassade de RDC de Tel Aviv à Jérusalem. Une annonce forte, qui s’était faite en échange de l’engagement israélien d’ouvrir une ambassade à Kinshasa.
Si Kinshasa est donc « désireux d’accueillir des migrants », selon Israël, la RDC a tenu à démentir les informations en provenance de l’Etat hébreu. Il n’y a « jamais eu aucune forme de négociation, de discussion ou d’initiative » entre les deux pays, sur ce dossier, assure le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya. Dans son communiqué de presse, il s’étonne de ces rumeurs, tout en nuances : « Je ne veux pas dire que c’est faux, mais cela ne peut pas passer par nous puisque nous n’avons rien à voir avec cette question », dit-il.