Au Sénégal, ce jeudi, la Cour suprême rendra son verdict dans l’affaire de diffamation contre le ministre du Tourisme. Ousmane Sonko saura alors s’il peut briguer le poste de président de la République.
Ousmane Sonko pourra-t-il se présenter à l’élection présidentielle qui se déroulera à la fin du mois de février 2024 ? Le leader des Pastef, parti que les autorités avaient décidé de dissoudre en juillet dernier, a déposé le 25 décembre son dossier de candidature au Conseil constitutionnel. Malgré un imbroglio concernant la légalité de sa candidature, Ousmane Sonko ne sait toujours pas s’il pourra ou non tenter de briguer la présidence de la République
Condamné l’été dernier à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse, il avait perdu tout espoir de se présenter à la présidentielle. Mais le tribunal d’instance de Dakar avait finalement, il y a quelques jours, ordonné sa réinscription sur les listes électorales. Et par conséquent indiqué que Sonko était éligible.
Mais aujourd’hui, les compteurs sont remis à zéro. Si Sonko n’a pas perdu son inéligibilité dans cette affaire de corruption de la jeunesse, un autre dossier l’empêchera peut-être de concourir en février. Ousmane Sonko avait été condamné en appel à six mois de prison avec sursis en mai 2023, pour diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.
Or, si sa condamnation n’est pas annulée, Ousmane Sonko perdra bien ses droits civiques. C’est la Cour suprême qui fixera, ce jeudi, le sort de Sonko, après un pourvoi en cassation introduit par ses avocats. La formation des Pastef va donc pouvoir préparer sa campagne dès demain, en faveur d’Ousmane Sonko s’il est acquitté, ou de Bassirou Diomaye Faye, en cas de confirmation de la condamnation de Sonko.