Ousmane Sonko aurait été radié du fichier électoral. Le premier pas vers l’inéligibilité du leader des Pastef, qui voit s’éloigner ses ambitions présidentielles.
La campagne présidentielle en vue de l’élection de 2024 au Sénégal a débuté il y a bien longtemps déjà du côté des Pastef, le parti d’Ousmane Sonko, qui avait fait du troisième mandat de Macky Sall son cheval de bataille. Mais le président sénégalais a finalement indiqué qu’il renonçait à se présenter. Au sein de l’opposition, même si le président avait décidé de ne pas briguer sa propre succession, la question de l’inéligibilité d’Ousmane Sonko restait en suspens.
Une question qui se pose depuis plusieurs mois. Empêtré dans plusieurs procès, le leader des Pastef était notamment accusé de viols. Il s’agissait, selon Sonko, d’une « vraie fausse affaire judiciaire, une affaire strictement politique, instrumentalisée par le pouvoir de Macky Sall dans le dessein exclusif d’écarter un candidat ». Ousmane Sonko avait finalement été condamné pour corruption de la jeunesse.
Pour autant, concernant l’inéligibilité du candidat, par ailleurs maire de sa ville, aucune réponse claire n’a, jusqu’à aujourd’hui, été donnée. Pour les autorités sénégalaises, le fait que Sonko ait été jugé par contumace le rend, de facto, inéligible. Du côté du clan Sonko, on assure ne pas avoir reçu de convocation dans les règles lors du dernier procès et donc qu’« Ousmane Sonko n’a pas refusé de comparaitre ».
Cependant, actuellement, la tendance est effectivement à l’inéligibilité. Sonko aurait en effet été radié du fichier électoral. À la manière de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, cela laisse à penser qu’Ousmane Sonko ne bénéficie plus de ses droits civiques. Il ne pourra donc ni voter ni être candidat.
Là encore, sur la forme, les Pastef contestent les faits. Ils estiment que sans notification claire d’inéligibilité, Ousmane Sonko peut toujours être candidat à la présidentielle de 2024.