Alors qu’un nouveau gouvernement devait être désigné en Côte d’Ivoire, le remaniement prend plus de temps que prévu. Le Premier ministre semble déterminé à allonger les délais.
Fin février, dans l’entourage du président ivoirien Alassane Ouattara, on affirmait que le chef de l’Etat ivoirien avait la ferme intention de remanier son gouvernement. « ADO » allait reconduire son Premier ministre Patrick Achi et, dans la foulée, annoncer son nouveau gouvernement. poco x3 pro prix tunisie Un mois et demi plus tard, c’est le statu quo.
Pourtant, la présidence avait promis de créer « un gouvernement plus technocrate et resserré, où le seul critère est la compétence ». Autrement dit, Alassane Ouattara promettait de réduire le nombre de ministres et de piocher les compétences exclusivement au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Selon la presse proche du pouvoir ivoirien, Patrick Achi serait à l’origine du retard pris dans l’annonce du gouvernement. Mais une autre décision présidentielle a également participé à ce retard à l’allumage : la réforme du RHDP. Le président ivoirien a en effet tenu à désigner Gilbert Koné Kafana nouveau président du directoire du RHDP. Celui-ci est désormais en charge de la restructuration du parti présidentiel.
Patrick Achi ne veut pas faire d’impair
C’est maintenant au tour de Patrick Achi d’entrer dans la danse. Le Premier ministre doit réduire son gouvernement drastiquement, et passer ce dernier d’une quarantaine à une trentaine de ministres. Mais ce jeu des chaises musicales aura forcément des incidences : certains cadres seront écartés. Achi a donc un rôle ingrat et il devra satisfaire les lieutenants, tout en évitant les querelles.
Une grosse responsabilité pour le Premier ministre, qui avait jusque là subi plus qu’il n’avait agi. En effet, après le décès de Hamed Bakayoko, il n’avait pas pu imposer sa patte et s’était contenté de travailler avec les ministres désignés par son prédécesseur.
C’est cependant un véritable jeu d’influences qui débute. Car les ministres nommés par Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko ont tous leur importance. Achi devra certainement demander conseil au président de la République qui, en coulisse, pourrait bien lui-même couper des têtes.
En attendant, indiquent les médias, Patrick Achi temporise. Car la délicatesse de sa mission le conduit à la prudence. C’est un véritable numéro d’équilibriste que débute Achi, qui sera certainement jugé sur sa façon de procéder à un remaniement. Jeune Afrique, proche du pouvoir ivoirien, assure que ce remaniement devrait intervenir, au plus tôt, au second semestre.