La presse israélienne affirme que le Maroc va acquérir le système antimissiles Barak MX. Coût de l’opération : environ 500 millions de dollars.
Depuis la signature des Accords d’Abraham, le Maroc n’hésite plus à se tourner vers son nouvel allié, Israël. En août dernier, on apprenait que la société israélienne Elta Systems avait transformé trois appareils américains en avions espions, pour le compte du royaume chérifien. Une information qui succédait au scandale « Projet Pegasus », qui avait montré comment Rabat utilisait un logiciel espion israélien pour surveiller plusieurs personnalités nationales et internationales.
Le Maroc ne cache plus sa coopération en termes de défense avec Israël. Le point culminant de cette nouvelle relation fut la visite, en fin d’année dernière, du ministre israélien de la Défense Benny Gantz à Rabat. Un an après la normalisation des relations entre le royaume et l’Etat hébreu, il s’agissait de poser les bases d’une renforcement de la coopération sécuritaire entre les deux pays.
Suite à cette rencontre en novembre dernier, les contrats continuent d’être négociés. Parmi eux, celui concernant le système de défense Barak MX, que les Forces armées royales marocaines (FAR) se verraient bien acquérir. Il est question d’un contrat avoisinant les 500 millions de dollars, selon la presse israélienne.
Capable de neutraliser les missiles Iskander
Qu’est-ce que Barak MX ? Il s’agit d’un « système de défense antimissiles flexible et modulaire », selon les journaux israéliens, qui peut protéger contre les missiles et les drones. Il permet notamment d’intercepter des missiles des distances allant jusqu’à 150 kilomètres. Un système déployé et fabriqué par l’entreprise Israel Aerospace Industries (IAI).
Ce contrat serait en cours de négociation depuis le mois de novembre, donc, et la venue de Benny Gantz sur le sol marocain. Après cette visite, le patron d’IAI, Boaz Levy, aurait lui aussi effectué plusieurs allers-retours entre Israël et le Maroc, parfois accompagné d’Amir Peretz, un des dirigeants du groupe, natif du Maroc.
Les relations tendues entre l’Algérie et le Maroc ne sont pas étrangères à cette acquisition. Les médias israéliens rappellent en effet que l’Algérie dispose de missiles Iskander. Or, le système Barak MX a été utilisé, lors du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en 2020, contre ces mêmes missiles, et il a obtenu, selon IAI, une réussite pleine et totale.
Après avoir déjà acquis du matériel israélien auprès d’IAI, comme des drones Heron et Bluebird, mais aussi d’autres engins de combat, le Maroc passe donc à la vitesse supérieure avec l’acquisition d’un système très poussé, mais surtout excessivement cher, que peu de pays en paix tentent de se procurer.