Le Niger n’en finit pas avec les attentats terroristes. Une patrouille de la Garde nationale est tombée samedi dans une embuscade. Seize soldats ont été tués.
Des hommes armés, non identifiés mais présumés comme appartenant à un groupe terroriste, ont pris en embuscade une patrouille nigérienne. L’attaque a eu lieu le 1e mai, seize membres de la Garde nationale ont été tués et un dernier est porté disparu.
Le cauchemar de l’insécurité plane encore sur le Niger. Le pays de Mohamed Bazoum est sous l’assaut des groupes terroristes depuis des années. Au Nord, les rémanents d’Al-Qaïda, AQMI, contrôlent la région aride. Au Sud-Est, les raids de Boko Haram traquent les réfugiés nigérians et tchadiens. Dans l’Ouest nigérien, l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS), serait le présumé coupable de la dernière attaque en date.
Une guerre perpétuelle
En effet, le groupe d’Abou Walid al-Sahraoui a intensifié ses attaques au Niger depuis quelques semaines. Les attentats terroristes ont toujours accompagné les évènements politiques majeurs. Tant et si bien que le président Bazoum ne pourrait s’empêcher de se sentir visé. Pourtant, le gouvernement nigérien, même pendant la présidence de Mahamadou Issoufou, a essayé de négocier avec l’EIGS. Certains accords mineurs de cessez-le-feu ont été conclus.
Toutefois, quand bien même la confirmation ne soit pas encore rendue publique, quant à la responsabilité de Daech dans cet attentat, le Niger va de mal en pis. Au niveau sécuritaire, le pays est en état d’urgence depuis des mois. Le gouvernement ne ménage pas ses efforts, mais les attaques ne semblent pas s’arrêter.
Depuis que l’EIGS a commencé son expansion au Niger, ses groupes armés ont tué des centaines de civils et de soldats. La région de Tahoua, où l’attaque a eu lieu, a été visée par une attaque dévastatrice fin mars. Selon le bilan officiel, 140 civils ont été tués. Avec les effectifs de l’armée nigérienne dilués le long des frontières du pays, on ne peut que spéculer sur le sort du soldat disparu lors de l’attaque de samedi. Le gouvernement, lui, n’a pas encore commenté sur l’attaque. Néanmoins, les bases nigériennes de l’Ouest sont assez bien équipées pour ratisser la zone et retrouver le soldat disparu, mort ou vif.