Un groupe d’archéologues a découvert la plus grande ville antique jamais vue en Egypte. « L’ascension d’Aton » date de 3 000 ans et a été trouvée enfouie sous le sable de la rive ouest de Louxor.
Le jeudi 8 avril, le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités a annoncé la découverte d’une cité perdue, datant du règne d’Amenhotep III, en 1353 avant Jésus Christ. Baptisée « L’ascension d’Aton », la ville antique est la plus vieille et la plus vaste de l’Egypte ancienne jamais découverte.
La révélation de la ville est la plus importante découverte archéologique depuis celle des restes de Toutânkhamon en 2008. Elle pourrait apporter des réponses à certains des épisodes les plus occultes de l’histoire de l’Egypte ancienne. Par exemple, à quel point de l’histoire de la couleur de peau des pharaons a vraiment changé ou comment l’administration pacifiste d’Amenhotep III a résisté au royaume Hourrite.
Un grand passage de l’histoire enfoui sous le sable
L’archéologue et universitaire Zahi Hawass a déclaré qu’il s’agit de « la plus grande cité industrielle et administrative de l’époque de la dix-huitième dynastie de l’empire égyptien ». En effet, l’époque d’Amenhotep III marquait l’apogée de l’ancien empire égyptien, et le pharaon était le grand-père du fameux, et prétendument maudit, Roi Tut (Toutânkhamon).
C’est donc bien une tentative de remonter dans l’histoire que font les équipes d’archéologues du monde entier à Luxor depuis des années. Une grande partie de la ville antique reste encore à découvrir, et certains scientifiques pensent qu’un temple dédié à Tut lui-même pourrait être le prochain à sortir des ruines.
La dirigeante de cette série de découvertes, Salima Ikram, est l’une des plus grandes égyptologues de notre époque. Elle avait dirigé les excavations de la tombe de Khentkaous III, bien plus ancienne que la découverte actuelle, elle a aussi participé à la découverte des restes de Tut et elle est donc sur le point de couronner sa carrière d’une conquête importante de l’histoire ancienne du mystérieux royaume.
Elle considère cette découverte comme celle « d’une version égyptienne de Pompéi ». Mais au contraire de la cité étrusque, « L’ascension d’Aton » pourrait être le refuge des pharaons après leur abandon de Thèbes, l’ancienne capitale.