Bien que le Sénégal soit l’un des pays africains ayant le mieux géré la crise de la Covid-19, il en a essuyé des pertes économiques. C’est donc afin de financer les nouveaux projets de développement du gouvernement que le pays a conclu un accord avec le FMI.
A la veille du communiqué du Fonds Monétaire International (FMI), le Sénégal et l’institution financière ont atteint un accord. Au vu de la croissance économique positive du Sénégal, et de la feuille de route établie par le gouvernement de Macky Sall, les deux parties se sont enfin entendues.
Des chiffres très positifs
En marge de la revue de la politique économique sénégalaise par le FMI, ce dernier accordera 650 millions de dollars de financement à Dakar. La somme sera affectée à un programme d’urgence de soutien à l’emploi des jeunes. Cette demande pressante fait partie des priorités du gouvernement, après les manifestations de mars, réclamant une solution pour le chômage.
D’abord, l’évaluation extensive faite par le FMI a duré trois semaines. Le verdict est que le Sénégal marquera une croissance économique de 1,5 % grâce à la production agricole en hausse. Ce qui dépasse les attentes de l’instance financière, qui prévoyait une contraction de 0,7 %.
Toutefois, L’exécution du budget signale un déficit de 6,4 % aux prévisions du PIB en 2020. Le plan commun des parties prenantes dans les négociations serait d’atteindre un déficit de 3 % en 2021, ce qui sera suffisant pour couvrir les projets en vigueur.
Néanmoins, le Sénégal comme beaucoup de pays jouit d’une marge de manœuvre supplémentaire pour 2021. Le gouvernement pourra donc investir sans pression, grâce notamment à l’initiative du G20. Mais ni l’accord avec le FMI ni la suspension de la dette n’auraient été possibles sans le programme innovant du gouvernement sénégalais.
Une réalité plus nuancée, des perspectives encourageantes
En effet, il semble que le président Macky Sall ait entendu le HCDS. Et même si la 22e assemblée de l’institution de dialogue social relève quelques défauts, le gouvernement a fait de grands pas vers la réconciliation nationale. L’Etat sénégalais a décidé de nouvelles modalités fiscales pour l’investissement privé. De plus, les ministères concernés par l’accord avec le FMI ont établi un programme de réformes structurelles et de création d’emplois.
A cet effet, le gouvernement commencera la campagne d’embauche à l’emploi public de manière imminente. Les échanges commerciaux ont aussi repris de plus belle au pays de la Téranga. C’était possible notamment grâce à la campagne de vaccination accompagnée de l’ouverture de l’espace aérien. Le Sénégal se tient comme le pays le plus cosmopolite et dynamique d’Afrique de l’Ouest. Cette cohésion a ouvert la voie à plusieurs projets d’aménagement privés, qui profiteront à l’entreprenariat des particuliers autant qu’aux projets de l’Etat.
Enfin, des discordes politiques existent encore, comme en attestent les médias occidentaux. Toutefois, l’espoir réside toujours pour une solution rapide à la crise économique. Un climat social apaisé reste cependant nécessaire à tout développement. Les confréries religieuses et la société civile sénégalaises s’étaient d’ailleurs prononcés en faveur de ce constat, depuis le début d’avril.