Dernier opposant encore en lice contre le Sud-Africain Motsepe, pour l’élection du président de la CAF, Ahmad Ahmad a été écarté par le TAS, qui confirme la décision de la FIFA.
L’opération de Gianni Infantino, le président de la FIFA, se déroule comme sur des roulettes. Le choix d’un candidat unique pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) arrêté, il restait à écarter Ahmad Ahmad, président de l’institution et empêtré dans de nombreux scandales. Alors qu’il avait décidé de briguer un second mandat, l’accusation de détournements de fonds avait coûté cher au Malgache : en novembre dernier, la FIFA avait décidé de le suspendre et, deux mois plus tard, c’était au tour de la Commission de gouvernance de la CAF de l’empêcher de se présenter.
Le 29 janvier, coup de théâtre : Ahmad Ahmad était revenu dans la course à sa propre succession. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait rendu un premier verdict en sa faveur, après un appel pour protester contre sa suspension. Mais le tribunal n’avait pas encore statué sur la décision de la CAF de l’empêcher de se présenter comme candidat. Le TAS a finalement rendu son verdict : le Malgache ne pourra pas défier Motsepe le 12 mars prochain, laissant une autoroute au Sud-Africain, désormais candidat unique à la présidence de la CAF.
Deux ans de suspension et d’inéligibilité
Ce 8 mars, le TAS a confirmé la suspension d’Ahmad Ahmad pour deux ans et l’amende de 50 000 francs suisses pour cause d’« acceptation et distribution de cadeaux et autres avantages », d’« abus de pouvoir » et de « détournement de fonds ». Fin novembre, le tribunal s’était prononcé sur la forme, cette fois il condamne le Malgache sur le fond : Ahmad Ahmad a, affirme le TAS, bien violé les codes de déontologique et d’éthique de la FIFA. Une décision prévisible, qui permet à Gianni Infantino d’envisager sereinement l’avenir : son candidat, Patrice Motsepe, n’a désormais plus d’obstacle qui se dresse face à lui pour le vote du 12 mars prochain.
C’est la conclusion, logique, d’une bataille entre le Malgache et la FIFA, de laquelle il était autrefois proche. L’instance internationale du football a cherché par tous les moyens à se débarrasser ces derniers mois d’un président de la CAF devenu trop encombrant. Mais Ahmad Ahmad comptait bien jouer les trouble-fêtes lors du scrutin. Gianni Infantino peut exulter : le dernier grain de sable dans les rouages de sa stratégie est désormais ôté. Le président de la FIFA peut envisager sereinement l’élection du Sud-Africain Patrice Motsepe, qui est l’objet d’un consensus entre les différents candidats qui briguaient ce poste tant convoité de président de la Confédération africaine de football.