L’ascension fulgurante de Starlink, le service Internet par satellite d’Elon Musk, suscite des réactions contrastées parmi les autorités d’Afrique de l’Ouest.
Bien que cette technologie prometteuse puisse transformer la connectivité sur le continent, certains pays accueillent l’initiative Starlink avec prudence, voire avec une hostilité manifeste. Selon un représentant anonyme des autorités ivoiriennes des télécommunications, “Starlink propose une avancée technologique qui pourrait transformer la connectivité en Afrique, mais nous devons veiller à ce que cela se fasse dans le respect de nos réglementations en vigueur”.
Cette tendance est observée dans plusieurs pays de la région, comme le Burkina Faso et le Mali. Les régulateurs de ces pays expriment leur préoccupation quant à l'”importation, la vente et l’utilisation ‘illégale’ des équipements Starlink sur leur territoire”. Des mesures sévères, allant de lourdes amendes à des poursuites pénales, sont envisagées à l’encontre des contrevenants.
“Nous devons nous assurer que l’arrivée de Starlink ne perturbe pas l’équilibre concurrentiel du marché et ne compromette pas notre sécurité nationale”, a déclaré un responsable des télécommunications au Mali, faisant allusion aux préoccupations liées à l’évasion fiscale et à la possibilité d’une utilisation abusive de la technologie par des groupes armés.
Malgré ces réserves, des partenariats ont été établis avec succès dans des pays comme le Rwanda, le Bénin, le Kenya et le Nigeria. D’autres, comme le Niger et le Nigeria, montrent un intérêt croissant pour une coopération officielle avec Starlink.
Des discussions sont en cours pour examiner la possibilité d’une utilisation légale de cette technologie, avec l’objectif de concilier les avantages de la connectivité mondiale avec les impératifs réglementaires nationaux.
De manière significative, le Ghana, après avoir initialement déclaré Starlink illégal sur son territoire, a récemment annoncé son intention de signer un accord avec le fournisseur d’accès à Internet. Cette volte-face souligne la complexité des défis réglementaires et des opportunités économiques auxquels les pays africains sont confrontés dans leur quête pour une connectivité Internet plus accessible et sécurisée.