Au Sénégal, selon la Constitution, Macky Sall ne sera plus président de la République le 2 avril. Or, les élections ne seront vraisemblablement pas organisées avant.
Au Sénégal, le traditionnel “dialogue national” change de nom pour devenir des “concertations”, soulevant des interrogations quant à son agenda et à la liste des participants. Cette transition intervient dans un contexte tendu, marqué par la récente décision du Conseil constitutionnel concernant le report de l’élection présidentielle.
Suite à cette décision historique, le pays est en attente de la mise en œuvre des recommandations du Conseil constitutionnel. Cependant, des incertitudes subsistent, notamment sur la date exacte des élections présidentielles, laissant place à une controverse potentielle. Le « délai raisonnable » imposé par la juridiction ne rassure pas : aucune date n’a été fixée.
Et le mandat du président sortant prend fin le 2 avril, selon la Constitution. La situation actuelle ne correspond ni à une vacance du pouvoir ni à un empêchement présidentiel, laissant ainsi la présidence dans une zone grise constitutionnelle.
Alors que le pays est plongé dans un feuilleton électoral complexe, une nouvelle proposition émerge : la reprise intégrale du processus électoral, invalidant ainsi les candidatures actuellement retenues. Cette proposition, initiée par Karim Wade et ses partisans, suscite des réactions mitigées parmi les autres candidats.
Le Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février dénonce toute tentative de retardement du processus électoral, mettant en avant les droits légitimes des candidats. Malgré les défis et les tensions, le Sénégal se dirige vers une nouvelle phase critique de son processus démocratique. Et le 2 avril pourrait être une date clé, avec des risques de manifestations pour demander le départ de Macky Sall, qui sera alors considéré par l’opposition comme illégitime.