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Comment les barrages routiers financent les rebelles et le conflit au Congo

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Comment les barrages routiers financent les rebelles et le conflit au Congo
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Les routes de la République démocratique du Congo sont un espace crucial où les conflits, la taxation illégale et le financement des conflits s’enchevêtrent, écrit Peer Schouten, chercheur.

Depuis plus d’une décennie, il est de notoriété publique que le financement des rebelles en République démocratique du Congo (RDC) est étroitement lié à l’exploitation minière.

Découvert pour la première fois par les Belges en 1904, le sol congolais recèle une énorme quantité de minéraux précieux. Par la suite, l’exploitation industrielle du cuivre et de l’or est devenue l’épine dorsale du colonialisme belge, puis de la kleptocratie de Mobutu Sese Seko (un ancien président).

Après l’affaiblissement du soutien apporté à Mobutu lors de la guerre froide, des Congolais ordinaires en masse ont envahi les concessions minières industrielles en ruine dans l’espoir d’y trouver un moyen de subsistance. De nos jours, des centaines de milliers de ces mineurs persistent dans cette voie. Enfoncés dans la boue jusqu’aux genoux, souvent pour un peu plus d’un dollar par jour, ils sont les fantassins du secteur de la haute technologie. Creusant le sol à l’aide d’outils rudimentaires, ils fournissent non seulement du cuivre et de l’or, mais aussi des éléments chimiques comme le coltan, le tungstène et le tantale.

Cette exploitation non réglementée a permis d’alimenter les conflits dans le pays. Une partie des sites miniers est contrôlée soit par des soldats soit par des rebelles qui s’évertuent à percevoir un « loyer », avant que les minerais n’empruntent le chemin menant aux producteurs asiatiques et aux marchés occidentaux.

Tout en soulignant ces relations opaques entre conflit et minéraux, l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs en Afrique a récemment réaffirmé que

l’exploitation illégale des minerais reste la principale cause de conflits et et d’instabilité au Congo.

Les donateurs ont établi des lignes directrices; les entreprises se montrent plus rigoureuses concernant la diligence raisonnable, et une multitude de partenariats œuvrent au retrait des rebelles et des soldats des sites miniers. Par ailleurs, des progrès notables ont été réalisés. Au cours des deux dernières années, environ 400 des 2400 sites supervisés ont été déclarés exempts de lien avec un conflit. Là, les mineurs artisanaux gagnent probablement de l’argent sans subir le travail forcé ni se soumettre à de lourdes taxes illégales.

Les rebelles ont cependant trouvé d’autres moyens de gagner de l’argent. Chassés des sites miniers, ils s’efforcent simplement de contrôler les routes. Celui qui contrôle les voies de transport peut prélever des taxes et contrôler les activités économiques.

Dans une étude récente, nous avons cartographié près de 1000 barrages routiers dans l’est du Congo. Dans cette région, la difficulté consistait à trouver une route sans barrage routier. Je crois qu’il est temps d’admettre l’existence de ces barrages routiers et le soutien qu’ils apportent aux rebelles et aux soldats indisciplinés.

Le pays aux mille barrages routiers

L’an dernier, au fin fond du Congo oriental dans la province déchirée par les conflits du Nord-Kivu, le général Mando, chef des Maï-Maï Simba, le plus ancien mouvement rebelle congolais, et une pléthore de représentants de l’État et de militaires se sont réunis pour mener d’importantes négociations. L’objectif de cette réunion était de convaincre le chef rebelle de cesser d’occuper une mine d’or rentable. Un chercheur local a rapporté qu’après avoir écouté leurs arguments, Mando a déclaré :

Mais j’ai toujours rempli vos poches avec les recettes de la mine. Nous en avons tous profité. Madame l’Administrateur territorial, vous avez toujours reçu votre part. Et pour me remercier, vous venez avec l’armée – et ce sont donc tout simplement eux qui vont profiter des taxes maintenant ! Donnez-moi une bonne raison de partir ?

Après quelques heures de débat animé, une solution pragmatique a été trouvée : Mando serait autorisé à simplement installer des barrages routiers non loin du site, taxant l’entrée et la sortie à distance. Ce système serait un peu moins rentable que d’empocher directement la production aurifère, mais présentait l’avantage d’être beaucoup plus facile à gérer et à cacher.

Cela a permis aux autorités de déclarer aux donateurs occidentaux que le site est « exempt de lien avec un conflit », tout en satisfaisant l’homme fort local.

L’anecdote de Mando est une histoire parmi tant d’autres. Le Congo abrite environ 120 groupes armés différents, et les barrages routiers sont la clef de leur survie. C’est particulièrement vrai pour les chefs rebelles résidant dans les zones où l’on ne trouve pas de minéraux.

Partout dans l’est du Congo, au fur et à mesure que les sites miniers sont débarrassés des factions armées, les chefs rebelles et les entrepreneurs militaires impliqués dans les conflits se contentent d’installer des barrages routiers pour financer leurs activités. Les routes du Congo sont un aimant pour l’extorsion, car tout le monde doit transporter ses produits sur les marchés.

Cette stratégie est facile à mettre en œuvre comparativement au vol ou au contrôle d’un site minier. Il est bien plus facile de s’asseoir au bord de la route, de tendre une corde et d’attendre simplement l’argent.

Carte montrant les barrages routiers.
IPIS

Les barrages routiers sont également une stratégie cruciale pour les acteurs gouvernementaux. Le Congo est aussi vaste que l’Europe occidentale, mais ne possède que 2000 km de routes goudronnées. Étant donné que l’État de la RDC perçoit peu d’impôts, les avant-postes publics ou militaires éloignés sont largement « autofinancés » – les agents de l’État collectent des impôts localement pour payer leurs salaires (ou leur pain quotidien) – par le biais des barrages routiers. Leurs chefs imposent fréquemment un montant hebdomadaire à atteindre sur la route.

Par conséquent, tout ce qui bouge sera taxé. Chaque article qui circule entre le champ et le village, puis entre le village et le marché, est soumis à un tas de petites impositions le long de la route.

Les routes de la paix ?

Un morceau de corde tendu entre deux palmiers n’est rien de plus qu’une nuisance. Toutefois, multipliez-la par mille et vous obtenez une importante source de financement des conflits.

Les routes congolaises sont un espace crucial où les conflits, la taxation illégale et le financement des conflits s’entremêlent. Demandez à n’importe qui vivant dans l’est du Congo de quelle façon le conflit affecte sa vie, et il ne mentionnera sans doute pas les sites miniers éloignés, mais plutôt commencera à se plaindre des barrages routiers et du prix des denrées alimentaires. Pour les Congolais ordinaires, l’accumulation des taxes au niveau des barrages routiers constitue un problème majeur du conflit actuel, entraînant des prix exorbitants sur les biens de consommation les plus élémentaires dans les zones urbaines – et ce, pour une population qui tente de survivre avec un dollar par jour.

Le problème des barrages routiers n’est pas facile à résoudre pour la communauté internationale. Chaque fois qu’une patrouille des Nations unies bien intentionnée passe, les rebelles des barrages routiers se mettent simplement à l’écart avant de reprendre leurs activités en plaçant une corde sur la route dès que les casques bleus passent.

Pourtant, il faut trouver une solution. L’une des solutions possibles consiste à transformer les données relatives aux conflits en outil de lutte contre les abus. A titre d’exemple, on peut développer une application pour suivre de près les abus afin de pouvoir tenir les autorités pour responsables de la panoplie de taxes illégales. Aussi séduisante que soit l’histoire des « minéraux de conflit », l’exploitation systémique des Congolais lors de leurs déplacements ne doit pas être ignorée. Les barrages routiers sapent la capacité des Congolais ordinaires à commercialiser des marchandises – et à survivre.The Conversation


Peer Schouten, Chercheur, Danish Institute for International Studies

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Tags: a la uneSociété

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