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En RDC, l’éruption du volcan Nyiragongo révèle les faiblesses structurelles de l’Etat

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En RDC, l’éruption du volcan Nyiragongo révèle les faiblesses structurelles de l’Etat
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Après l’éruption du volcan Nyiragongo, Joel Baraka Akilimali, doctorant, estime que la centralisation des institutions à Kinshasa a limité la riposte.

Dans la nuit du samedi 22 mai au dimanche 23 mai 2021, le volcan Nyiragongo, à proximité de la ville de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo, est brusquement entré en éruption après près de dix-neuf ans d’accalmie. Sa dernière éruption remontait au 17 février 2002.

L’Observatoire volcanologique de Goma (OVG), service technique attitré pour le suivi de l’activité volcanique dans le pays, a essuyé d’importantes critiques pour avoir mal maîtrisé la situation et ne pas avoir activé des mécanismes d’alerte précoce qui auraient permis une évacuation de la population à temps (des dizaines de personnes seraient mortes asphyxiées, et l’évacuation s’est faite au dernier moment, sans appui précis, suscitant des scènes de panique dans lesquelles de nombreux biens ont été égarés et des enfants ont été séparés de leur famille).

Globalement, la gestion de la crise liée à l’éruption du Nyiragongo par l’État congolais met en évidence plusieurs grands défis liés à la gouvernance politique de la RDC.

Une action publique trop dépendante envers l’aide extérieure

Il ressort de l’analyse des sources internes à l’OVG que la Banque mondiale a largement soutenu cette organisation entre 2016 et 2020 : sur cette période, elle lui a versé plus de deux millions de dollars américains.

Cependant, en septembre 2020, ce projet est arrivé à terme et n’a pas été reconduit par le bailleur extérieur. Le gouvernement congolais n’a pas pris le relais localement, ce qui a résulté en une dégradation de la qualité du travail au sein de l’OVG.

Avec l’éruption de mai 2021, les observateurs avisés et les citoyens congolais exigeants ont en grande majorité mesuré, une nouvelle fois, le prix de la dépendance extérieure de l’État congolais vis-à-vis des bailleurs des fonds bilatéraux et multilatéraux. Le cas de l’Observatoire volcanologique de Goma n’est à cet égard qu’un parmi des milliers, qui traduisent une culture institutionnalisée de dépendance de l’action publique vis-à-vis des bailleurs extérieurs en RDC. Une culture que mère Nature a donc décidé de punir par une éruption volcanique surprise.

Cette dépendance de la RDC n’est pas sans lien avec les réformes enclenchées durant la décennie 1980-1990 au titre des politiques d’ajustement structurel, qui ont démantelé les lignes budgétaires jadis allouées à la recherche scientifique dans la plupart des États africains, tuant l’esprit d’auto-prise en charge institutionnelle en RDC. La recherche scientifique est restée dépendante des coopérations bilatérales et/ou multilatérales, notamment pour ce qui concerne la formation des cadres scientifiques, le fonctionnement des unités de recherche scientifique voire, parfois, la prise en charge des chercheurs congolais.

La dépendance de la recherche scientifique vis-à-vis des ONG

La dépendance de la recherche scientifique au Sud en général et en RDC en particulier a conduit, entre autres, à une sorte d’« ONGisation de la recherche », les ONG (telles que International Alert, International Rescue Committee, Oxfam, Konrad Adenauer Stiftung, etc.) tendent à combler le vide dans le champ de la recherche scientifique à travers le mécanisme d’intermédiation publique.

Cette prévalence des ONG et d’acteurs privés extérieurs dans la recherche tend à évincer les universités et les instituts supérieurs de leurs missions classiques de recherche scientifique. Dans un contexte de libéralisation de la recherche scientifique et des espaces des savoirs, l’« ONGisation » de la recherche ne présente pas, en soi, un inconvénient en amont ; mais là où le bât blesse, s’agissant de la RDC, c’est, notamment, dans l’incapacité du ministère sectoriel du Plan et de la Recherche scientifique à parvenir à bien canaliser les financements extérieurs alloués à la recherche scientifique.

La gestion de l’éruption volcanique de Nyiragongo traduit ainsi une insuffisance dans la canalisation de nombreux appuis extérieurs. L’État congolais n’a pas réussi à s’imposer dans l’affectation des fonds face aux nombreux bailleurs de fonds passés et/ou potentiels. Cela s’illustre dans la faible anticipation institutionnelle des conséquences de l’éruption, qui est un phénomène certes naturel, mais prévisible techniquement si les moyens et la qualité de la gouvernance sont au rendez-vous.

Malheureusement, l’OVG n’a pas efficacement actionné les mécanismes d’alerte précoce mis en place par le passé avec l’appui de nombreux bailleurs de fonds, notamment des ONG, dont les acquis n’ont souvent pas été appropriés et maintenus. Cette faible appropriation des acquis des ONG tient au caractère « court-termiste » de leurs interventions en général ; leurs solutions conjoncturelles ne peuvent pas régler les problèmes structurels auxquels sont confrontés les services publics.

Le blocage par Kinshasa de la pleine décentralisation territoriale et financière

L’éruption volcanique surprise à Goma a révélé un autre problème lié au blocage des mécanismes de la décentralisation en RDC, au regard de la tendance consistant à s’en remettre constamment au sommet de l’État central face à toute catastrophe.

Pour la province du Nord Kivu, cette éruption a démontré une fois de plus les limites institutionnelles et politiques de la capitale Kinshasa, qui bloque l’essor des provinces et leur capacité à agir efficacement de manière décentralisée. Ce blocage de la décentralisation, notamment financière, est lié à l’impossibilité pour les provinces d’opérer une retenue à la source des 40 % des recettes à caractère national, comme prévu par la Constitution de 2006. Ce blocage de la décentralisation, notamment technique, est aussi lié au dysfonctionnement de nombreux services publics tels que l’OVG, qui dépendent en partie de la tutelle du pouvoir central bien qu’ils travaillent sur des problèmes locaux.

Dès lors, l’éruption de mai 2021 peut inviter à instaurer localement une taxe spéciale pour financer la gestion civile des dégâts issus des éruptions volcaniques afin d’échapper à la lenteur du pouvoir central de Kinshasa d’un côté et à la dépendance publique à des aides extérieures sporadiques. L’opportunité d’une telle taxe mérite d’être examinée par l’Assemblée provinciale et l’exécutif provincial du Nord Kivu : les fonds ainsi récoltés permettraient de mettre en place un mécanisme d’autofinancement local afin de mieux gérer les catastrophes naturelles et de s’assurer une plus grande indépendance locale notamment en matière de recherche scientifique sur l’activité volcanique dans la province.

Déficience de l’action humanitaire interne

Une dernière problématique que suggère l’éruption volcanique de Goma est liée à la gestion déficiente de la crise humanitaire qui en a résulté. En date du 27 mai 2021, le gouverneur militaire de la province du Nord Kivu a ordonné l’évacuation des populations de dix quartiers de la ville de Goma supposés situés en zones dangereuses, les enjoignant de rejoindre essentiellement la cité de Sake, située à 30 kilomètres de la ville de Goma. D’autres habitants de la zone ont pris la direction du Rwanda voisin ou encore de la province voisine du Sud Kivu.

Près de 450 000 personnes ont fui Goma, pour la plupart des femmes et enfants. Paradoxalement, aucune mesure concrète de prise en charge publique de ces personnes n’a été définie en amont, en dehors de quelques interventions publiques non seulement isolées mais aussi mal coordonnées. Les populations appelées à se déplacer ont ainsi été poussées dans une logique de la débrouillardise, les services publics en charge des affaires humanitaires et de la protection civile n’ayant pas consacré suffisamment de moyens matériels, alimentaires et, moins encore, logistiques pour faciliter leur déplacement lors de l’évacuation de Goma.

Dans l’ensemble, la communication de crise des autorités locales a été marquée par une grande attente vis-à-vis des bailleurs des fonds humanitaires extérieurs qui, certes, se sont relativement mobilisés, notamment dans la cité de Sake, mais sans se montrer capables de bien identifier les vrais sinistrés, des suites de l’absence d’un site public aménagé spécialement pour leur accueil. Cette faible intervention humanitaire en faveur des populations poussées à l’évacuation dénote une culture attentiste devenue chronique en RDC, même si le gouvernement central a dépêché une forte délégation ministérielle dans la ville de Goma.

Les sinistrés partis à leurs frais à Bukavu, à Kalehe, à Idjwi, à Rutshuru et à Sake semblent, dans leur majeure partie, avoir compté sur des solutions de solidarité familiale et communautaire plutôt que sur de vraies mesures publiques d’aménagement d’espaces d’accueil et d’hébergement ou de restauration conséquente. L’attentisme vis-à-vis des organisations non gouvernementales, des bailleurs des fonds multilatéraux et bilatéraux qui est devenu une seconde nature dans la gestion publique congolaise a eu un impact psychologique, matériel et moral immense sur les populations concernées par ce sinistre. La gestion bâclée des conséquences humanitaires et socioéconomiques de l’éruption de Nyiragongo devrait interpeller la classe politique congolaise et l’inciter à prendre des mesures claires pour éviter de dégrader l’image de marque de l’État en particulier et pour améliorer l’avenir de la nation en général.The Conversation


Joel Baraka Akilimali, PhD Student, Université catholique de Louvain

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Tags: a la unePolitique

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