La révolution en Libye n’est pas une découverte du 21ème siècle. Dans l’histoire contemporaine du pays actuellement en proie au chaos politique, il y’a eu beaucoup de mouvements révolutionnaires. Trop de choses se disent de la révolution de 2011, mais les descendants d’Omar al-Mokhtar n’en sont pas à leur premier combat contre la dictature et l’occupation étrangère. Même le dictateur Moammar Kadhafi était un jour un allié du peuple contre la tyrannie .
1-Pays précurseur de l’indépendance :
Roi Idriss 1er en 1960
Le 24 décembre 1951, le roi Idriss 1er, émir de Cyrénaïque , proclame l’indépendance de la Libye. Le pays était une colonie italienne durant la seconde guerre mondiale, et le terrain de nombreux combats historiques entre l’Axe et les Alliés. L’Italie avait cédé le contrôle de la Libye en 1947.
A la fin de la seconde guerre mondiale, le pays était partagé entre les britanniques et les français, le retour de la monarchie sous Idriss était quémandé par la Grande-Bretagne. Petit à petit, les deux nouvelles forces colonisatrices ont commencé à perdre de l’influence et c’est en 1949 que l’ONU déclare son soutien à un Etat Libyen dépendant qui rassemble les trois provinces.
Suite à l’indépendance, la Libye d’Idris ne pouvait pas établir un gouvernement efficace, le faible taux de natalité, l’analphabétisme et la mauvaise infrastructure ne s’arrangeaient pas. Cela a marqué une ère d’entrisme britannique, français et américain dans l’histoire de la Libye.
Ce n’est qu’à partir 1964 que le pays a pu tenir par ses propres moyens, l’export du pétrole y était un grand facteur de richesse. Mais le régime d’Idriss 1er profitait de la décentralisation de l’Etat afin d’accaparer les richesses de « l’or noir », le peuple étant en grand manque d’information et désorganisé, le capitaine Kadhafi monte au créneau.
2-Un jeune capitaine met fin à la monarchie :
Mouammar Mohammed Abou Minyar Kadhafi, descendant de la tribu des Qadhadfa de la Tripolitaine, était un capitaine très influent au sein de l’armée Libyenne. A 27 ans, le jeune homme plein d’idéaux rassemble autour de lui la majorité de l’état-major libyen et en devient rapidement le marionnettiste.
Un an après que le conseil militaire se soit formé, en 1969, Kadhafi mène un coup d’Etat contre le régime d’Idriss. Il s’auto-promeut colonel et devient de facto le gouverneur de la Libye .
Le mot d’ordre était le nationalisme arabe. Selon Kadhafi et ses homologues (seulement qu’ils avaient une fonction officielle dans leur Etat, eux) syrien, palestinien et égyptien, entre autres, le peuple arabe partage un passé et un destin communs. Mais la chute d’Abdel Nasser avait, préalablement même au coup d’Etat Libyen, éliminé toute possibilité d’aboutissement aux idéaux du panarabisme.
Se retrouvant seul dans ses rêves de fusion, l’homme extravagant fonde sa propre théorie nationale, traduite dans une constitution, Le Livre vert. La Libye devient une « Jamahirya », un régime économiquement socialiste, culturellement libéral, sociologiquement religieux et communiste sur le plan communicatif.
En réalité, la gouvernance passait en second plan au rêve individuel de Kadhafi. Ce dernier a tenté d’ébranler tous les codes de la politique étrangère conventionnelle sans succès. Jusqu’à ce que son enrichissement, et celui de sa famille ne devienne trop notable pour le peuple. Suite au début du communément appelé « printemps arabe » en 2011, une guerre civile entre le régime Kadhafi, une faction de l’armée qui lui et fidèle et des mercenaires contre le peuple libyen représenté par certains anciens ministres (dont Moustapha Abdel Jalil) a commencé.
Kadhafi a été tué violemment le 20 octobre 2011 par un groupe de rebelles. Depuis, la Libye est le terrain de guerres tribales, d’activité terroriste et de conflits en tout genre.